mercredi 1 février 2012

Dead Zone (L'accident) de Stephen King









Dead Zone (L'accident)

Stephen King


Le Livre de Poche
352 pages
6,50 €









Résumé 

Greg Stillson, candidat à la Maison-Blanche, est un fou criminel, grand admirateur de Hitler et d'autres maniaques de l'extermination. Quand il sera élu, ce sera l'Apocalypse. Un seul homme le sait : John Smith, car il est doué d'un étrange pouvoir qui lui attire pas mal d'ennuis, il devine l'avenir. Il n'y a rien de réjouissant à cela. Il peut prévoir les accidents, les catastrophes, les hécatombes. On ne le croit pas, ou alors on le croit trop.


John Smith n'a encore rien dit de ses prémonitions. Pourtant, le candidat à la présidence des Etats-Unis est un dément. Que fera John Smith pour son pays ?


Mon Avis


Dead Zone est mon premier livre terminé en 2012. Il y avait longtemps que je ne m’étais plus plongée dans l’univers propre à Stephen King. J’en ai lu quelques-uns et Dead Zone se situe parmi ceux qui m’ont marquée et je n’hésiterai pas à conseiller.

Ce roman se compose des éléments caractéristiques du « style » Stephen King. L’histoire débute le banalement possible. Un couple, une histoire d’amour/de vie naissance, une sortie à la foire, un événement surprenant survient. Ils rentrent chez eux et le drame a lieu. Tout l’art de cet auteur repose dans cet instant. Tous ce qui se passe avant n’est là que pour mener à ce moment clef. Cet instant où la vie d’une personne bascule dans l’imprévu et l’inimaginable, où l’histoire, la vraie, peut enfin commencer.

Mais Stephen King, c’est bien plus que ça. Ce n’est pas seulement une histoire qui nous happe, nous aspire et nous capture pour ne plus nous lâcher. C’est un style bien particulier, court, rythmé, haletant, les pages tournent et le lecteur ne s’en rend même pas compte.

Et c’est aussi l’attention toute particulière que Stephen King accorde à la psychologie de ses personnages principaux. Dans Dead Zone, celle de Johnny Smith est particulièrement bien creusée. En outre, nous entrons parfaitement dans la peau de ce dernier.

Dans ce roman, il est question d’un don. Johnny Smith est un médium, un médium qui rejette son don, qui le voit comme une malédiction, qui sait toute la douleur qui va avec, le rejet dont il fait l’objet de la part des gens, l’incompréhension, la peur, l’appréhension. Mais aussi le fait de connaître certains éléments de la vie d’une personne. Les Hommes normaux mais pas seulement. Il suffit d’une simple poignée de main avec Greg Stillson pour que Johnny Smith découvre ce qui se cache en Greg Stillson, ce qui est tapi tout au fond de lui.

L’histoire est rudement bien menée et très bien structurée. Les éléments, même les plus insignifiants, finissent tous par converger dans une seule et même direction, vers un but unique. Il y a l’événement clef de l’enfance de Johnny Smith, sa vie normal d’adulte, l’accident et les implications de son coma qui dure 5 ans. Mais aussi, sa réaction lors de son réveil, l’abattement et le découragement, la réalisation de tout ce qu’il a perdu. Mais la vie continue et John connait une période plus positive lorsqu’il devient le précepteur de Chuck Chasworth, Johnny arrive à surmonter la douleur autant physique que mental. C’est la rencontre avec Greg Stillson qui marquera définitivement sa vie et l’on ne peut plus que se préparer au terrible final de ce roman.

Je ne me suis pas ennuyée une seule seconde. Certains pourront dire que ce roman est un peu lent mais je dirai plutôt qu’il est extrêmement bien construit. Johnny est un personnage attachant qui m’a rendue mélancolique plus d’une fois. Sa vie est triste, ce qui lui est arrivé est injuste mais c’est arrivé et les faits ne peuvent que s’enchaîner. Johnny fait partie des personnages littéraires que je préfère, un personnage simple et humble, à la fois acteur et spectateur de sa propre vie mais qui assume son destin.

J’ai refermé ce livre en étant terriblement émue. Je n’avais qu’un seul regret : c’était déjà fini.


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