Ennemis /T1 Ennemis de Charlie Higson

Ennemis /T1

Ennemis 

Charlie Higson

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Pocket Jeunesse

480 pages

17,50 €

Résumé

Vous pensiez que vos parents seraient toujours là pour vous protéger ?
Vous aviez tort...

Mon Avis

Le challenge Mystère de Froggy revient ce mois-ci avec le thème des zombies, un thème que j’affectionne particulièrement depuis que je me suis inscrite au challenge Zombie Attack créé par Kincaid. Un bon mois donc, même si je n’avais pas d’idée précise pour cette lecture du mois d’octobre. Jusqu’à ce que je tombe sur les nouvelles acquisitions de ma bibliothèque et sur "Ennemis" de Charlie Higson dont je n’avais jamais entendu parler. Oui, ça m'arrive très souvent .  Ni une, ni deux, je l’avais emprunté. Je me suis laissée tenter par le tout : un visuel qui a retenu mon attention, un résumé, court, mais alléchant et un concept que j’ai trouvé "sympathique", l’auteur met en scène des enfants qui cherchent à survivre dans un monde peuplé de zombies. 

L’histoire n’est, en soi, pas très différente - dans ses grandes lignes - du comics désormais très célèbre : The Walking Dead réalisé par le scénariste Robert Kirkman et les dessinateurs Tony Moore et Charlie Adlard. Tous les adultes (ou presque) sont morts d'une curieuse maladie et bien que morts, ils se sont relevés et sont devenus des zombies (ou croulants comme les enfants les appellent). Seuls les enfants (ils sont âgés au maximum de 14 ans si mes souvenirs sont bons) ne l'ont pas attrapée. La question qui m'a le plus taraudée et qui taraude aussi les enfants est : jusqu'à quand? Est-ce qu'ils l'attraperont en vieillissant? L’énigme est soulevée mais reste entière car l’auteur ne nous offre pas de réponse dans ce premier tome. Les enfants ont commencé à se rassembler (pour la plupart), ont trouvé un refuge qu’ils ont aménagés. Ils sont cependant obligés de sortir régulièrement afin de renflouer les vivres. Ces expéditions sont, bien sûr, périlleuses. L'organisation commune repose sur un système semblable à celui de The Walkind Dead, nous retrouvons un chef et un sous-chef, des problèmes semblables, celui de la nourriture, de la sécurité, des conflits, … Bref, j’avais parfois un peu l’impression d’être en présence d’un Walking Dead pour "plus jeunes" et même si ça ne m’a pas spécialement gêné en soi, j’avoue qu’il m’est arrivé plus d’une fois de faire la comparaison.

J’ai apprécié le fait que l’auteur n’est pas plus soft parce qu’il met en scène des enfants, ils meurent et souffrent comme dans les romans de zombies où les adultes sont des héros et Charlie Higson n’épargne pas les plus jeunes d’entre eux. Les « grands » ont leurs forces et leurs faiblesses et s’ils reprennent le rôle des parents, ils n’en demeurent pas moins des enfants qui aimeraient parfois être protégés. Ils ont une responsabilité qu’ils ne devraient pas avoir à leur âge. L’auteur ne les épargne pas et certains souffrent plus que d’autres de la situation. Aussi l'auteur développe toute une palette de répercussions psychologiques. Certains deviennent de véritable psychopathe, d’autres perdent leur humanité et d’autres encore sont devenus fous. Le cas de David en est le parfait exemple.

L’histoire débute avec un premier groupe d’enfants qui a trouvé refuge dans un supermarché, ils partagent leur territoire avec un second groupe qui s’est réfugié dans un autre supermarché. Ils sont, malgré les circonstances, ennemis et n’hésitent pas à "se taper dessus". Ils vivent ainsi depuis un an jusqu’à l’apparition d’un autre enfant issu d'un troisième groupe, Jester. Il leur fait miroiter un paradis auquel ils désirent croire sauf que ce qui les attend à Buckingham Palace ne se révélera pas être ce qu'ils espéraient. Il faut bien qu’il y ait une histoire et des rebondissements . Surtout qu'à la fin, les événements s’enchaînent et nous laissent sur notre faim. Définitivement, la fin de ce livre, c’est de la torture pure !

Malgré la ribambelle d’enfants, certains ont su retenir mon attention. C'est le cas de Maxie qui se caractérise par sa maturité, elle joue le rôle de la grande sœur, celui d'une maman. Elle est une ado forte malgré ses instants de faiblesse. Olive est le personnage le plus difficile à cerner et ce jusqu’à la fin. Et je ne sais pas pourquoi mais je l'aime bien . P’tit Sam est un personnage que j’espère voir davantage dans les tomes suivants de même que le Kid  !

Même si l’auteur laisse peu de place à l’espoir, les enfants continuent à espérer et le lecteur fait pareil. C’est un premier tome assez sombre que nous livre l’auteur. Si je n’ai pas été subjuguée, je continuerai la saga parce qu'elle a quelque chose qui a retenu mon attention. Il reste pas mal de points à explorer et je ne suis pas encore prête à laisser derrière moi certains personnages. Le second tome trône sur mon bureau et je pense qu’il ne va pas y rester longtemps !

Affaire à suivre  !